Les condensations pulmonaires traduisent un comblement alvéolaire qui peut être de différentes origines difficiles à établir.
Nous rapportons une étude rétrospective effectuée sur dossiers de patients hospitalisés entre 2012 et 2014, au total 55 cas colligés.
La moyenne d’âge était de 49ans, la prédominance était masculine (63 %), des ATD étaient retrouvé dans 59 % des cas, cardiopathie (3 cas), diabète (6 cas), asthme (5 cas), insuffisance rénale (2 cas), 7 cas de néoplasie (1 poumon, 1 prostate, 1 côlon, 1 vessie, 3 seins), l’examen clinique retrouvait une douleur thoracique dans plus 50 %, une dyspnée (19 %), hémoptysie (7 %), et un syndrome infectieux (21 %), avec présence de signes extra-respiratoires dans près de 39 % des cas, l’imagerie retrouvait une opacité alvéolaire unique dans 29 cas et multiples dans 26 cas, associé à des ADP médiastinales (15 cas), à une pleurésie (9 cas), à une péricardite (2 cas). L’endoscopie bronchique posait le diagnostic dans 12 cas seulement, elle était normale dans 11 cas, le LBA était orienteur dans 9 cas, par ailleurs la recherche de BK dans les crachats était positive dans 8 cas, ainsi que l’étude mycologique (1 cas). Du reste le diagnostic était posé par BTP dans 16 cas, par pleuroscopie dans 2 cas, mediastinoscopie dans 4 cas, thoracotomie exploratrice dans 4 cas et par biopsies d’autres sites dans 3 cas. Les résultats étaient : pneumonies aiguës bactériennes (12), TBC (9), mycoses (2), cancer pulmonaire primitif (4) et secondaire (6), lymphome pulmonaire primitif (1), hémopathies malignes (3), alvéolite allergique (3), sarcoïdose (6), infarctus pulmonaire (2), OAP (3), amylose pulmonaire (1) et idiopathique (3).
En conclusion, les étiologies des condensations pulmonaires sont diverses, l’abord diagnostique reste difficile nécessitant parfois des explorations invasives d’autant que la pathologie maligne reste souvent sous-diagnostiquée.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.